become who you are !
Je n'ai pas vraiment envie qu'on parle de mon enfance... Vous trouvez que c'est surprenant ? Ça ne l'est pas vraiment. Qu'est-ce que je pourrais bien dire de si exaltant sur mon enfance ? Il ne s'est rien passé de bien extraordinaire. Je suis née à Manchester d'un père anglais et d'une mère danoise ; et si je porte son nom, c'est parce que mon père n'était pas là lors de ma naissance, il se trouvait en prison, alors comprenez bien la galère dans laquelle ma mère se trouvait à l'époque. Bref, j'ai eu une enfance bien trop tranquille pour vous en faire un résumé, d'autant que je suis certaine qu'elle ne sera pas passionnante à vos yeux parce que trop calme et trop lisse: et on sait tous que les gens adorent les histoires dramatiques.
Mon père est sorti de prison l'année de mes dix ans. Je ne le connaissais pas tellement, comme on s'en doute, mais je me suis rapidement habitué à lui parce qu'on se ressemblait beaucoup et puis, il était très gentil. Il me faisait toujours rire, j'adorais ces moments en sa compagnie. Ma mère ne disait rien, elle n'arrêtait pas de me dire que, malgré ces erreurs, mon père avait droit de reconnaître son enfant et qu'elle serait égoïste de me priver de lui ou de le priver de moi. Et elle avait bien raison: on avait besoin l'un de l'autre. Et tout se passait merveilleusement bien, jusqu'à mes quatorze ans.
Mon père a encore merdé. Comme si dix années de prison ne l'avait pas calmé... il y est retourné. Ma mère, fatiguée de toutes ces histoires, a décidée qu'on allait quitter Manchester et vivre au Danemark, son pays natal. Je n'étais pas réellement pour, mais je n'avais pas tant le choix. Qu'aurai-je pu dire ? Elle avait raison. Et en même temps, j'étais triste. Même si mon père faisait des conneries, il restait mon père et je l'aimais. Je voulais lui rendre visite, être auprès de lui, sauf qu'au lieu de cela, on se contentait simplement d'échanges de lettres. Lettres que j'ai toujours aujourd'hui.
Que vous dire de cette période ? Malgré la situation, c'était assez chouette ! Je ne parlais pas très bien le danois à cette époque, mais ma famille maternelle parlait asse bien l'anglais alors on s'en sortait malgré tout. Et au fil des mois, et des années, j'ai appris la langue que je maîtrise aujourd'hui parfaitement. En arrivant au Danemark, on vivait chez un oncle, jusqu'à ce que ma mère se trouve un travail et qu'on puisse se prendre un petit appartement. Je n'avais pas à me plaindre. J'avais une famille géniale, une vie tranquille. En somme, la vie normale d'une adolescente.
Mais que serait la vie d'une adolescente sans une petite histoire d'amour ? La mienne, je l'ai connue à l'âge de seize ans. Nikolaj. C'est son prénom, au type qui m'a volé mon cœur tout mou et qui a fait succomber mon âme de guimauve. He oui, je peux être très mielleuse parfois, mais je n'en fais jamais trop. C'est juste que j'aime vraiment les gens. Je m'attache super vite et j'adore les câlins. Donc j'ai parfois des réactions étranges, mais dès qu'on me connait un peu, on s'y fait. Donc, j'en reviens à Nikolaj. Mon premier petit copain. Mon premier amour. On était dans le même lycée, dans la même classe et quoi vous dire d'autre si ce n'est que nous sommes tombés amoureux au fil des semaines ?
J'ai vécue toutes mes premières fois avec lui. J'étais tellement heureuse, sur mon petit nuage. Les années passaient et on était toujours ensemble, toujours autant amoureux l'un de l'autre. Moi, dans ma naïveté amoureuse absolue, je pensais que ça allait être éternel, un peu comme dans les histoires romantiques qu'on peut lire dans les livres ou qu'on voit à la télévision... Mais je me suis un peu trompée. Pour ne pas dire énormément. C'était beau la première année. Ça l'était aussi la seconde. Durant la troisième, ça allait moins bien, mais on restait ensemble malgré tout. On voulait y croire. Je voulais y croire. La quatrième année fut un peu plus catastrophique. Et lors de la cinquième année, ce fut le drame. Nikolaj s'est tapé ma cousine. Oui, ma cousine. Il a été se faire un membre de ma propre famille ! Forcément, j'ai rompue et j'en ai voulu pendant longtemps à ma cousine. Encore aujourd'hui, je ne lui fais toujours pas confiance. On ne me trahi qu'une fois, pas deux.
On se doute que j'ai connue une période difficile après cette merde. J'ai fais une petite dépression. Je suis tombée de haut. J'étais bien perchée sur mon nuage. Ça m'a fait un mal de chien. Mais je m'en suis remise. Je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas me permettre d'être une loque durant des mois entiers. Ça ne me ressemblait pas. Je me suis vraiment réfugiée dans mes passions pour la musique, la mode et j'ai un peu plus accentué mon côté excentrique. Je me fiche du regard des autres, ça ne m'importe vraiment. Tant pis pour eux s'ils veulent être des moutons qui suivent un troupeau, moi je suis une originale et j'aime être ainsi.
Et c'est avec ces idées nouvelles que j'ai décidé de retourner dans mon pays natal, mon chez moi. Mais cette fois-ci, plutôt que rejoindre Manchester, j'ai préférée la capitale : Londres. Je me suis inscrite à l'université où je vais faire ma rentrée une fois les vacances terminées, et en attendant, je bosse dans une boutique de fringues vintages à temps plein, histoire de mettre de l'argent de côté et vivre confortablement.
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