FAMILY : WHERE LIFE BEGINS & LOVE NEVER ENDS » CRUZOEY
   Pour une bonne majorité des gens, le dimanche est un jour de repos durant lequel on profite de sa famille ou de ses amis… Et bien pour moi, c’est un jour comme les autres durant lequel je m’entraine comme un malade parce que j’ambitionne encore d’être parmi les meilleurs et que mon coach me pousse toujours au-delà de mes limites. J’y ai encore eu droit ce matin où je dois bien admettre que j’ai morflé comme jamais. J’ai l’impression qu’il est de plus en plus exigeant, mais je ne vais pas m’en plaindre : c’est exactement ce que je lui demande et exactement ce que je veux. Il est impossible pour moi que je me relâche ou que je devienne moins bon sous prétexte que la saison n’a pas reprit et que je suis en vacances. Je profite toujours de ces moments pour m’améliorer, tout en prenant du temps pour ma petite famille. Avant c’était beaucoup plus simple puisque je n’avais que ma propre personne à gérer, mais aujourd’hui, je coupe mon temps en deux parce qu’il est important pour moi d’être auprès de Zoey et Noa dès que je le peux.
Et en ce dimanche après-midi, je suis enfin au loft. J’ai pris une douche, j’ai mangé un morceau et je me demande ce que nous allons faire. Comme il fait assez beau, je me dis qu’il serait dommage que l’on reste enfermé, d’autant que Noa déborde d’énergie – comme à son habitude -. Je suis d’ailleurs certain qu’il serait un sportif parfait et cette idée me fait sourire. Je regarde Zoey qui joue avec lui et je crois que cette scène m’attendrira toujours. Je me demande comment ça va être lorsque notre bébé sera là… J’ai tellement hâte que ce soit le cas. Y a ce bonheur qui m’envahit à chaque fois que j’y pense, mais j’essaie de ne trop rien montrer pour que Noa ne se pose pas trop de questions. Il ne le sait toujours pas et c’est mieux pour lui et son impatience.
Je sors de mes rêveries en entendant quelques coups donnés à la porte. Je fronce les sourcils parce que je n’attends personne et me lève. « J’y vais. » Dis-je à Zoey en allant vers l’entrée. J’ouvre la porte et me retrouve face à… ma mère. « Mama ! » Un large sourire fend mes lèvres et sans attendre une seconde, ma mère me prend contre elle et me serre dans ses bras comme si elle ne m’avait pas vu depuis des années. « Mi hijo… Je suis tellement contente de te voir ! » Je ris un petit peu et profite de cet instant. J’ai peut-être la vingtaine passée, mais être dans les bras de ma mère reste pour moi quelque chose de précieux. « Moi aussi je suis content que tu sois là. » Même si je ne m’y attendais pas. « Entre, viens. » Je me défais de son étreinte et attrape sa valise que j’entre et pose à l’intérieur avant de fermer la porte derrière elle. « Zoey, Noa, nous avons de la visite. » Et c’est évidemment Noa, curieux comme pas deux, qui se précipite à l’entrée. « Yaya ! » Je vois cette joie, ce bonheur dans les yeux de ma mère lorsqu’elle attrape le petit et le serre contre elle, plus qu’heureuse qu’il la considère comme sa grand-mère. Je m’approche de Zoey, et passe mon bras autour de sa taille. « Je crois qu’on aura finalement pas besoin de faire le trajet jusqu’à Madrid pour lui annoncer… » Murmuré-je à son oreille avant de rire légèrement.